Tout au long de sa carrière politique, Benyamin Netanyahou a entretenu une relation complexe avec les médias israéliens et internationaux. À la fois habile communicateur et critique acerbe des médias, Netanyahou a utilisé les médias pour façonner son image, promouvoir ses politiques et mobiliser ses partisans. Cependant, il a également été accusé de manipulation médiatique, de collusion avec certains magnats de la presse et d’avoir tenté de museler les voix critiques. Cet article examine la relation entre Netanyahou et les médias, les scandales qui ont émergé autour de cette relation et les implications pour la liberté de la presse en Israël.
La montée en puissance d’un communicant redoutable
Dès ses débuts en politique, Benyamin Netanyahou a compris l’importance des médias pour la réussite de sa carrière. Ayant vécu et étudié aux États-Unis, Netanyahou a acquis une connaissance approfondie des médias américains et de leur influence sur l’opinion publique. Cette expérience l’a aidé à devenir un orateur charismatique et un communicateur efficace, capable de capter l’attention des médias et de séduire les électeurs.
Au fil des ans, Netanyahou a su exploiter les médias israéliens pour construire une image de leader fort, protecteur de la sécurité d’Israël face aux menaces extérieures. Il a utilisé les conférences de presse, les interviews télévisées et les réseaux sociaux pour diffuser ses messages politiques, tout en critiquant les journalistes qu’il considérait comme biaisés ou hostiles. Ce double jeu – utiliser les médias tout en les critiquant – a permis à Netanyahou de garder le contrôle de son image publique.
Les accusations de manipulation et les affaires médiatiques
Malgré sa maîtrise des médias, Netanyahou a été impliqué dans plusieurs scandales liés à la manipulation médiatique et à des tentatives d’influencer la couverture médiatique de son gouvernement. L’un des scandales les plus médiatisés est l’affaire dite “2000”, dans laquelle Netanyahou est accusé d’avoir tenté de conclure un accord avec Arnon Mozes, propriétaire du journal Yedioth Ahronoth, pour obtenir une couverture plus favorable en échange de l’affaiblissement de son concurrent, le journal gratuit Israel Hayom.
Dans cette affaire, des enregistrements ont révélé que Netanyahou aurait discuté avec Mozes de la possibilité de limiter la diffusion d’Israel Hayom, un journal gratuit pro-Netanyahou, en échange d’une couverture plus positive de la part de Yedioth Ahronoth, un journal traditionnellement critique à l’égard de Netanyahou. Bien que cet accord ne semble pas avoir été conclu, l’affaire a suscité un tollé en Israël, avec des accusations de tentative de manipulation de la presse.
En parallèle, Netanyahou est également impliqué dans l’affaire “4000”, où il est accusé d’avoir accordé des faveurs réglementaires à Shaul Elovitch, propriétaire de la société de télécommunications Bezeq, en échange d’une couverture médiatique favorable sur le site d’information Walla, également détenu par Elovitch. Dans cette affaire, Netanyahou et Elovitch sont soupçonnés d’avoir conclu un accord dans lequel Bezeq recevrait des avantages financiers du gouvernement en échange d’une couverture médiatique positive de Netanyahou et de sa famille sur Walla.
Ces affaires ont sérieusement terni l’image de Netanyahou en Israël et ont alimenté les manifestations de masse contre la corruption. Elles ont également soulevé des questions sur la relation entre le pouvoir politique et les médias en Israël, ainsi que sur la liberté de la presse dans le pays.
La relation de Netanyahou avec les médias critiques
Si Netanyahou a su s’allier à certains médias favorables, il a également mené une guerre ouverte contre les médias critiques. Pendant ses mandats, il n’a cessé d’accuser les médias israéliens d’être biaisés contre lui et de mener une campagne de diffamation à son encontre. Il a souvent critiqué les journalistes pour leur prétendue partialité, les qualifiant d’”élites libérales” déconnectées des préoccupations du peuple israélien.
Les chaînes de télévision comme Channel 12 et le journal Haaretz, connus pour leur couverture critique des politiques de Netanyahou, ont été régulièrement attaqués par le Premier ministre. Netanyahou a utilisé ses réseaux sociaux pour dénoncer les journalistes, accusant les médias de participer à une conspiration visant à le renverser. Cette rhétorique a contribué à polariser l’opinion publique israélienne, où une partie de la population perçoit les médias comme étant hostiles au gouvernement et à la droite israélienne.
De plus, Netanyahou a tenté de réduire l’influence des médias publics israéliens. En 2017, il a cherché à réformer l’Israeli Broadcasting Authority (IBA), l’organisme de radiodiffusion publique, en réduisant son indépendance et en favorisant une plus grande emprise du gouvernement sur les contenus diffusés. Cette tentative a suscité de vives critiques, tant en Israël qu’à l’étranger, où elle a été perçue comme une attaque contre la liberté de la presse.
Les réseaux sociaux : un outil de contournement des médias traditionnels
Face aux critiques des médias traditionnels, Netanyahou a de plus en plus utilisé les réseaux sociaux pour communiquer directement avec ses partisans et contourner les journalistes. Comme de nombreux leaders populistes à travers le monde, Netanyahou a trouvé dans les réseaux sociaux un outil puissant pour mobiliser sa base, diffuser ses messages sans filtres, et attaquer ses adversaires.
Sur sa page Facebook et son compte Twitter, Netanyahou publie régulièrement des vidéos, des déclarations et des messages destinés à galvaniser ses partisans et à critiquer les médias traditionnels. Il utilise également ces plateformes pour dénoncer les enquêtes de corruption le visant, affirmant qu’il s’agit de “fake news” et d’un complot des élites pour l’écarter du pouvoir.
Les réseaux sociaux ont permis à Netanyahou de conserver un lien direct avec son électorat, sans passer par les canaux médiatiques classiques. Cependant, cette stratégie a également contribué à renforcer la polarisation de la société israélienne, avec des messages souvent virulents à l’encontre de ses adversaires et des journalistes.
L’impact sur la liberté de la presse en Israël
Les relations tendues de Benyamin Netanyahou avec les médias ont soulevé des inquiétudes quant à la liberté de la presse en Israël. Bien que le pays dispose d’une presse libre et diversifiée, les attaques répétées contre les journalistes et les tentatives d’influencer la couverture médiatique ont affaibli la confiance dans les médias et alimenté la méfiance du public.
Les enquêtes pour corruption liées à des affaires médiatiques ont révélé à quel point le pouvoir politique pouvait tenter d’influencer la presse pour servir ses propres intérêts. Ces affaires ont également illustré les dangers de la concentration des médias entre les mains de magnats proches du pouvoir, ce qui peut compromettre l’indépendance éditoriale.
Malgré ces défis, les médias israéliens continuent de jouer un rôle essentiel dans la société, en enquêtant sur la corruption, en tenant les politiciens responsables de leurs actions, et en offrant une tribune pour un débat public vigoureux. Cependant, l’ère Netanyahou a montré que la liberté de la presse, même dans une démocratie solide comme Israël, n’est jamais acquise et doit constamment être protégée.
Conclusion
La relation de Benyamin Netanyahou avec les médias israéliens et internationaux a été marquée par une alternance de contrôle, d’influence et de conflits. S’il a su utiliser les médias pour promouvoir son image et ses politiques, il a également été impliqué dans des scandales de manipulation médiatique qui ont terni sa réputation. En attaquant les médias critiques et en utilisant les réseaux sociaux pour contourner les journalistes, Netanyahou a contribué à polariser l’opinion publique israélienne et à affaiblir la confiance dans la presse.
Alors que la liberté de la presse reste un pilier essentiel de la démocratie israélienne, les années Netanyahou ont révélé les dangers de la concentration des médias et les tentatives d’influence politique. À mesure qu’Israël se dirige vers un avenir politique incertain, la protection de l’indépendance des médias sera cruciale pour préserver une démocratie saine et équilibrée.
✒️ M. Badr CHOUFFAI
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