Carrefour et l’armée israélienne : un financement indirect via les colonies ?

Depuis plusieurs années, Carrefour, l’une des plus grandes chaînes de distribution au monde, est la cible de critiques concernant ses liens avec Israël et, par extension, avec l’armée israélienne. Alors que l’entreprise française continue d’étendre son empire à travers le monde, y compris en Israël, des mouvements pro-palestiniens, notamment BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), pointent du doigt l’implication indirecte de Carrefour dans le financement de l’armée israélienne. Cette accusation repose principalement sur les relations commerciales que Carrefour entretient avec des entreprises opérant dans les colonies israéliennes, en Cisjordanie et ailleurs.

Carrefour, qui vend des produits israéliens dans ses magasins à travers l’Europe et le monde, est accusé de participer au soutien de l’occupation israélienne. Les colonies, dont la création et l’expansion sont protégées par l’armée israélienne, sont considérées comme illégales au regard du droit international. En continuant à s’approvisionner auprès d’entreprises israéliennes opérant dans ces zones, Carrefour est accusé de légitimer et de financer indirectement l’armée israélienne, qui joue un rôle crucial dans le maintien de ces colonies.

La présence de Carrefour en Israël : une expansion controversée

Carrefour a récemment renforcé sa présence en Israël par le biais d’un partenariat avec la chaîne de supermarchés “Parco”. Ce partenariat a permis à Carrefour d’accéder à un marché en pleine expansion, mais il a aussi intensifié les critiques. Les entreprises israéliennes avec lesquelles Carrefour travaille sont accusées d’être impliquées dans des activités économiques liées à l’armée, que ce soit directement ou indirectement.

Le rôle de l’armée israélienne dans le maintien des colonies est bien documenté. Les forces armées protègent ces zones, facilitant l’expansion des implantations israéliennes au détriment des Palestiniens. Pour les organisations de défense des droits de l’homme, toute entreprise opérant dans ces régions contribue, volontairement ou non, à l’effort militaire israélien.

Carrefour, en tant que l’une des plus grandes entreprises de distribution en Europe, se retrouve au centre de cette controverse. Le simple fait de vendre des produits israéliens dans ses magasins est perçu comme un soutien tacite à l’occupation, surtout lorsque ces produits proviennent de colonies situées en Cisjordanie ou dans d’autres territoires contestés.

Les liens entre entreprises israéliennes et armée : une relation trouble

Les critiques adressées à Carrefour ne se limitent pas à sa présence en Israël ou à la vente de produits provenant des colonies. L’entreprise est également accusée de maintenir des relations commerciales avec des entreprises israéliennes qui ont des liens directs avec l’armée. Certaines de ces entreprises fournissent des services ou des biens à l’armée israélienne, que ce soit en termes de logistique, de technologie ou d’infrastructure.

Ces relations économiques entre Carrefour et les entreprises israéliennes posent un problème éthique pour de nombreux consommateurs et militants pro-palestiniens. Selon eux, Carrefour ne peut pas se contenter de respecter les lois locales et internationales, mais doit également assumer une responsabilité morale en mettant fin à ces partenariats commerciaux.