Israël n’est pas l’ennemi de Gaza, Israël c’est l’ennemi de tous les Arabes

Depuis sa création en 1948, l’État d’Israël a mené une série de conflits qui ne se limitent pas à la seule bande de Gaza, mais qui s’étendent à l’ensemble des pays arabes et musulmans. L’histoire de l’État israélien est marquée par des guerres, des occupations, et des violations des droits de l’homme, touchant non seulement les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, mais également les populations arabes au-delà de ces territoires. Israël n’est donc pas uniquement en guerre contre Gaza ou la Palestine, mais contre tout un ensemble de peuples qui se sont solidarisés face à ses politiques d’expansion et d’oppression.

Une hostilité qui dépasse Gaza

Si Gaza est souvent perçue comme le symbole de la résistance palestinienne, il est important de souligner que l’hostilité israélienne touche tout le monde arabe. Les guerres menées contre le Liban en 1982 et 2006, les frappes régulières contre la Syrie, l’Égypte, ou encore l’Irak, illustrent bien cette volonté expansionniste. Israël a toujours été perçu comme une menace par l’ensemble du monde arabe. La Ligue arabe, fondée en 1945, a d’ailleurs longtemps mis la question palestinienne au centre de ses préoccupations, estimant que la colonisation israélienne ne concernait pas seulement les Palestiniens, mais l’ensemble du monde arabe.

Dans les pays du Golfe, au Maghreb ou encore au Levant, la question d’Israël et de ses actions militaires génère des réactions unanimes. Les gouvernements, même ceux qui ont signé des accords de paix comme l’Égypte ou la Jordanie, restent vigilants face aux agissements israéliens, tandis que les populations civiles expriment régulièrement leur colère à l’égard de l’État hébreu. En 1967, après la guerre des Six Jours, Israël a occupé plusieurs territoires arabes, dont le plateau du Golan syrien et le Sinaï égyptien. Ces événements ont renforcé l’idée qu’Israël est un danger pour l’intégrité territoriale de l’ensemble des nations arabes.

Une expansion au-delà des frontières reconnues

Israël ne s’est jamais contenté des frontières définies par les Nations Unies en 1947. Depuis la guerre d’indépendance en 1948, l’État israélien a continuellement cherché à étendre son territoire. L’occupation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est en 1967, l’annexion du plateau du Golan, ou encore les colonisations en cours dans les territoires palestiniens, illustrent cette volonté expansionniste. Pour beaucoup, Israël ne se contente pas d’opprimer les Palestiniens : il cherche à redéfinir les frontières du Moyen-Orient à son avantage, au détriment des pays arabes voisins.

Cette expansion est facilitée par le soutien des puissances occidentales, en particulier les États-Unis, qui considèrent Israël comme un allié stratégique dans la région. Ce soutien militaire, économique et politique permet à Israël de mener ses opérations en toute impunité, qu’il s’agisse de bombardements à Gaza ou de frappes en Syrie.

L’axe israélo-arabe : de la résistance à la normalisation

Malgré ces tensions historiques, certains gouvernements arabes ont amorcé un processus de normalisation avec Israël. Les accords d’Abraham, signés en 2020 sous l’égide de l’administration américaine de Donald Trump, ont vu plusieurs pays arabes, dont les Émirats arabes unis et Bahreïn, établir des relations diplomatiques avec Israël. Ce rapprochement est souvent motivé par des considérations économiques et stratégiques, notamment face à la montée en puissance de l’Iran. Cependant, ces accords sont vivement critiqués par les populations arabes, qui voient dans cette normalisation une trahison des causes palestinienne et arabe.

D’autres pays, comme l’Algérie ou l’Irak, refusent toute normalisation avec Israël et continuent d’affirmer leur soutien inconditionnel à la Palestine. En cela, la question israélienne reste un facteur de division au sein du monde arabe, mais elle est surtout un point de ralliement pour les mouvements de résistance à travers la région.

Israël – L’ennemi commun et l’axe du diable..

Israël, de par sa politique d’expansion et d’occupation, s’est mis à dos non seulement les Palestiniens, mais l’ensemble du monde arabe. Si Gaza est souvent sous les feux de l’actualité, la réalité est que la majorité des pays arabes ont à un moment ou un autre été affectés par l’agression israélienne. En Syrie, en Égypte, au Liban, en Jordanie, la présence et l’influence d’Israël sont perçues comme une menace constante à la stabilité régionale. Des millions d’Arabes considèrent aujourd’hui que la question palestinienne est un enjeu existentiel pour l’ensemble de la région.

Les récentes guerres, les assassinats de leaders du Hezbollah ou encore les opérations militaires menées à Gaza, confirment l’idée qu’Israël ne vise pas seulement la population palestinienne, mais entend affaiblir toute résistance arabe. Les liens qui se tissent entre les différents groupes de résistance dans la région, comme le Hezbollah libanais, les factions palestiniennes, ou encore certains mouvements irakiens, montrent bien que la cause palestinienne a dépassé le cadre des frontières géographiques de Gaza pour devenir un symbole de lutte pour l’ensemble des peuples arabes.

En définitive, Israël n’est pas seulement en guerre contre Gaza, mais contre l’ensemble du monde arabe. La question palestinienne est devenue un enjeu central dans les relations israélo-arabes et a façonné les politiques étrangères des pays de la région pendant des décennies. Israël n’est pas simplement perçu comme l’ennemi des Palestiniens, mais comme une menace pour l’intégrité, la souveraineté et la dignité des peuples arabes. Ce conflit, qui se joue bien au-delà des frontières de Gaza, continue de modeler les dynamiques politiques et sociales du Moyen-Orient, où Israël est perçu comme l’ennemi commun des Arabes.