Les sionistes israéliens et le rêve du Grand Israël : expansion et terrorisme

Le rêve du Grand Israël, défendu par certains extrémistes israéliens, représente une vision expansionniste de l’État d’Israël, s’étendant bien au-delà de ses frontières actuelles pour inclure des territoires palestiniens et d’autres régions du Moyen-Orient. Cette idéologie, souvent associée aux factions les plus radicales de la droite israélienne, a des implications profondes pour la stabilité de la région et pour les perspectives de paix avec les Palestiniens. Cet article explore l’origine de cette vision, son évolution, et comment elle alimente les tensions et le terrorisme dans la région.

Le concept du Grand Israël

Le concept de Grand Israël repose sur une interprétation extrémiste de l’histoire et des textes religieux, selon laquelle l’État d’Israël doit s’étendre sur tous les territoires bibliques, y compris la Cisjordanie, la bande de Gaza, et même des parties de la Jordanie, du Liban, de la Syrie et de l’Égypte. Cette vision, bien qu’extrême, a gagné en popularité parmi certains groupes israéliens au fil des décennies, notamment après la guerre des Six Jours en 1967, lorsque Israël a occupé la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza.

Pour les partisans de cette idéologie, ces territoires ne sont pas seulement stratégiques, mais ils représentent aussi une terre promise à laquelle Israël a un droit historique et divin. Cette vision expansionniste justifie donc l’occupation continue des territoires palestiniens et la colonisation de ces zones, malgré les critiques internationales et les résolutions des Nations Unies qui considèrent cette occupation comme illégale.

L’expansion des colonies comme outil de domination

Sous la direction de leaders comme Benyamin Netanyahou, la politique de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est s’est intensifiée, contribuant à la réalisation progressive de ce rêve expansionniste. Bien que l’argument principal de cette politique soit la sécurité d’Israël, les colons extrémistes qui s’installent dans ces territoires voient leur présence comme un acte de droit divin. Les colonies deviennent alors des symboles de la domination israélienne et du refus de céder des terres aux Palestiniens.

Ces colonies, souvent protégées par l’armée israélienne, ont conduit à des affrontements violents avec les Palestiniens, exacerbant les tensions et rendant toute perspective de paix plus difficile. Les colons extrémistes ne sont pas seulement des acteurs passifs ; certains d’entre eux ont été impliqués dans des actes de violence et de terrorisme à l’encontre des populations palestiniennes, comme des attaques contre des villages et des destructions de biens. Ces actes, souvent justifiés par la vision du Grand Israël, ont aggravé les divisions entre les deux peuples et intensifié les conflits.

Le rôle des extrémistes dans la politique israélienne

Si l’idée du Grand Israël reste marginale parmi la majorité des Israéliens, elle trouve des soutiens au sein de certains partis politiques d’extrême droite, notamment ceux qui soutiennent la colonisation à outrance et le refus de toute concession territoriale. Ces partis, bien qu’extrémistes, ont gagné en influence au cours des dernières décennies, en partie grâce au soutien de leaders comme Netanyahou, qui a su exploiter ces mouvements pour consolider sa base politique.

Cette influence grandissante des extrémistes a contribué à durcir la position d’Israël dans les négociations de paix, et à rendre plus difficiles les efforts pour parvenir à une solution à deux États. Les appels à l’annexion de la Cisjordanie et l’intégration de ses territoires dans l’État israélien sont des manifestations claires de cette idéologie expansionniste.

L’impact sur les relations israélo-palestiniennes

Le rêve du Grand Israël est perçu par les Palestiniens et leurs alliés comme une menace directe à leur souveraineté et à leur existence. L’expansion des colonies et les actes de violence commis par les colons extrémistes renforcent le sentiment de désespoir chez les Palestiniens, qui voient peu de perspectives pour un futur État indépendant. Cette vision expansionniste alimente également le terrorisme et la résistance armée chez les Palestiniens, qui considèrent la lutte contre l’occupation comme une obligation nationale et religieuse.

Les extrémistes israéliens, en refusant tout compromis et en prônant l’annexion totale des territoires palestiniens, ont créé un environnement où les négociations de paix sont presque impossibles. L’Autorité palestinienne, affaiblie et décrédibilisée par l’absence de progrès dans les négociations, peine à contrôler la violence et la radicalisation au sein de la population palestinienne. De plus, les factions comme le Hamas utilisent cette impasse pour justifier leurs attaques contre Israël, ce qui à son tour alimente le cycle de violence.

Le terrorisme des deux côtés

Le rêve du Grand Israël a également contribué à l’émergence d’un nouveau type de terrorisme, celui des extrémistes israéliens. Des attaques contre des civils palestiniens, des incendies criminels, et des meurtres ont été perpétrés par des colons radicaux, souvent avec l’intention de pousser les Palestiniens à quitter les terres qu’ils occupent. Ces actions sont parfois soutenues ou tolérées par des factions au sein de l’armée israélienne, ce qui renforce l’impunité de ces groupes.

Du côté palestinien, la violence et le terrorisme ont également été exacerbés par la politique d’occupation et d’expansion des colonies. Les attaques contre des soldats israéliens, des attentats suicides, et des tirs de roquettes depuis Gaza sont des réponses directes à ce que les Palestiniens perçoivent comme une agression continue contre leur peuple et leur terre.

Conclusion

Le rêve du Grand Israël, porté par des extrémistes israéliens, est une vision expansionniste qui contribue à la perpétuation du conflit israélo-palestinien. En justifiant l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens, cette idéologie alimente la violence, le terrorisme et le désespoir des deux côtés. Alors que les perspectives de paix s’éloignent, l’influence croissante de ces mouvements extrémistes continue de polariser la société israélienne et de rendre tout compromis encore plus difficile.