Benyamin Netanyahou a longtemps utilisé la question de l’annexion de la Cisjordanie pour renforcer sa base politique et satisfaire ses électeurs les plus conservateurs. Depuis les années 1990, les gouvernements israéliens ont encouragé la colonisation de ces territoires, mais c’est sous Netanyahou que cette politique a atteint son apogée. Cet article explore l’utilisation de l’annexion par Netanyahou comme outil politique, questionne si elle relève d’une vision stratégique à long terme pour Israël ou simplement d’une tactique pour gagner des élections.
Le contexte historique : la colonisation en Cisjordanie
La Cisjordanie a été occupée par Israël après la guerre des Six Jours en 1967, et depuis, le gouvernement israélien a encouragé l’établissement de colonies juives sur ces terres. Ces colonies, considérées comme illégales par une grande partie de la communauté internationale en vertu du droit international, sont l’une des principales pierres d’achoppement dans le processus de paix israélo-palestinien. Dès les premiers jours de son ascension politique, Benyamin Netanyahou a soutenu la colonisation, la considérant comme une garantie de sécurité et une affirmation des droits historiques des Juifs sur la Terre d’Israël.
Sous ses mandats, la politique de colonisation s’est accélérée, avec des dizaines de milliers de logements construits dans les colonies. L’expansion des colonies a fracturé la Cisjordanie en plusieurs enclaves, rendant la création d’un État palestinien viable de plus en plus difficile.
L’annonce de l’annexion : une stratégie électorale
En 2020, au milieu de campagnes électorales acharnées et de procès pour corruption, Netanyahou a promis d’annexer officiellement des parties de la Cisjordanie, en particulier la vallée du Jourdain, qui représente environ 30 % de la Cisjordanie. Cette annonce a été perçue par beaucoup comme une tentative de renforcer son soutien parmi les électeurs de droite, qui soutiennent massivement la colonisation et s’opposent à la création d’un État palestinien.
Netanyahou a utilisé l’annexion comme une promesse électorale clé, affirmant que le moment était venu pour Israël de “faire valoir ses droits historiques” sur ces territoires. En réalité, l’annexion ne faisait pas partie d’une stratégie diplomatique cohérente, mais était une réponse à la pression politique intérieure. À plusieurs reprises, Netanyahou a utilisé des promesses similaires pour rassembler sa base lors de moments électoraux cruciaux.
Cependant, bien que Netanyahou ait intensifié la rhétorique autour de l’annexion, sa mise en œuvre a été retardée à plusieurs reprises. En effet, après la signature des accords d’Abraham, qui ont normalisé les relations entre Israël et plusieurs pays arabes, l’annexion a été mise en suspens, ce qui a suscité des accusations d’opportunisme politique.
Une vision à long terme pour Israël ?
Malgré les critiques, certains soutiennent que l’annexion de la Cisjordanie représente une vision à long terme pour Israël, destinée à assurer la sécurité de l’État juif. Netanyahou et ses partisans affirment que la vallée du Jourdain, qui borde la Jordanie, est d’une importance stratégique cruciale pour Israël. Selon eux, en annexant ces territoires, Israël sécurise une frontière naturelle et empêche la création d’un corridor reliant les Palestiniens à d’autres États arabes hostiles.
En outre, Netanyahou et ses alliés de droite estiment que la Cisjordanie, ou Judée-Samarie, fait partie intégrante de l’histoire juive. Ils considèrent les colonies comme un droit légitime et inaliénable des Juifs de vivre sur ces terres. Dans cette perspective, l’annexion n’est pas simplement une tactique politique, mais une étape dans la réalisation de la vision du “Grand Israël”, une idée soutenue par une frange radicale du sionisme.
Cependant, cette vision est fortement contestée, tant à l’intérieur d’Israël qu’à l’étranger. Les critiques affirment que l’annexion ne ferait qu’aggraver les tensions avec les Palestiniens, réduire davantage les perspectives d’une solution à deux États et transformer Israël en un État d’apartheid, où des millions de Palestiniens vivraient sous occupation permanente sans droits politiques.
Les conséquences diplomatiques de l’annexion
L’annonce de l’annexion a provoqué une onde de choc dans la communauté internationale. De nombreux pays, y compris des alliés proches d’Israël, ont condamné cette initiative. L’Union européenne a averti qu’elle pourrait imposer des sanctions à Israël si l’annexion était mise en œuvre, tandis que l’ONU a réaffirmé que la colonisation et l’annexion étaient des violations du droit international.
Aux États-Unis, l’administration Trump a initialement soutenu le plan d’annexion dans le cadre de son “plan de paix pour le Moyen-Orient”, qui proposait de reconnaître l’annexion de certaines parties de la Cisjordanie en échange de concessions aux Palestiniens. Cependant, après les élections de 2020, l’administration Biden a pris une position beaucoup plus ferme contre l’annexion, affirmant qu’elle compromettrait toute possibilité de paix entre Israéliens et Palestiniens.
La suspension de l’annexion après la signature des accords d’Abraham a montré que Netanyahou était prêt à abandonner temporairement ses projets d’annexion pour obtenir des gains diplomatiques ailleurs. Cela a également révélé que l’annexion était moins une priorité stratégique à long terme qu’un levier politique utilisé par Netanyahou pour répondre aux pressions internes et internationales.
Une stratégie électorale risquée
Bien que Netanyahou ait réussi à utiliser l’annexion pour rassembler sa base et gagner le soutien des électeurs de droite, cette stratégie a également exposé ses vulnérabilités. En mettant l’annexion en avant, il a suscité des attentes parmi les colons et leurs partisans, qui s’attendent à ce que leurs revendications territoriales soient pleinement réalisées. La suspension de l’annexion après les accords d’Abraham a provoqué une déception chez ces électeurs, ce qui pourrait affaiblir le soutien dont Netanyahou bénéficie parmi les nationalistes les plus durs.
En outre, l’utilisation de l’annexion comme outil politique a renforcé la polarisation au sein de la société israélienne, exacerbé les tensions avec les Palestiniens, et isolé Israël sur la scène internationale. En fin de compte, cette stratégie électorale risquée pourrait avoir des conséquences à long terme, non seulement pour Netanyahou, mais aussi pour l’avenir d’Israël en tant que démocratie et pour la stabilité de la région.
Conclusion
L’annexion de la Cisjordanie par Benyamin Netanyahou représente un enjeu majeur pour l’avenir d’Israël et des relations israélo-palestiniennes. Bien que cette initiative ait renforcé Netanyahou sur le plan politique intérieur, elle a également exposé Israël à des critiques internationales et à un isolement diplomatique accru. La question reste de savoir si cette annexion relève d’une vision stratégique à long terme ou si elle n’est qu’une stratégie électorale temporaire destinée à maintenir Netanyahou au pouvoir.
Je vais maintenant rédiger l’article numéro 22.
22. La relation entre Benyamin Netanyahou et les États-Unis : entre dépendance et manipulation
Benyamin Netanyahou a toujours su entretenir une relation privilégiée avec les États-Unis, un allié clé pour Israël. Au fil des décennies, cette relation s’est consolidée et a joué un rôle central dans la politique israélienne, tant sur le plan militaire, économique que diplomatique. Cependant, cette relation a également révélé une dynamique complexe, oscillant entre une dépendance stratégique et une habile manipulation des intérêts américains par Netanyahou. Cet article explore comment Netanyahou a su gérer cette relation bilatérale, en tirant parti du soutien américain tout en exploitant parfois les divisions internes aux États-Unis.
Le début de la relation : les fondations d’un partenariat stratégique
Depuis la création de l’État d’Israël en 1948, les États-Unis ont été l’un de ses alliés les plus importants. Les deux pays partagent des intérêts communs en matière de sécurité au Moyen-Orient, notamment face aux menaces perçues provenant des pays arabes voisins, et plus récemment de l’Iran. Pour Benyamin Netanyahou, cette alliance stratégique est primordiale, et il a fait de la relation avec les États-Unis une pierre angulaire de sa politique étrangère.
Netanyahou a étudié et vécu aux États-Unis, ce qui lui a permis de comprendre les subtilités du système politique américain. Son anglais parfait, sa connaissance des médias américains et son charisme ont fait de lui un interlocuteur privilégié à Washington. Dès les premières années de sa carrière politique, Netanyahou a su se présenter comme un défenseur des valeurs occidentales et un allié fiable des États-Unis dans une région instable.
Les années Obama : tensions et désaccords
Malgré cette relation forte, Netanyahou a également connu des périodes de tension avec certains dirigeants américains, notamment avec l’administration de Barack Obama. L’une des principales sources de friction entre Netanyahou et Obama a été la question du programme nucléaire iranien. Alors qu’Obama s’efforçait de négocier un accord diplomatique avec l’Iran, le Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA), Netanyahou s’y est farouchement opposé, estimant que cet accord ne ferait que renforcer l’Iran et poser une menace existentielle à Israël.
En 2015, dans une démarche controversée, Netanyahou a été invité à s’exprimer devant le Congrès américain, contournant ainsi la Maison-Blanche, pour exprimer son opposition à l’accord nucléaire. Cet épisode a profondément irrité Obama et ses conseillers, qui ont vu cela comme une ingérence directe dans la politique américaine et une tentative de miner les efforts diplomatiques des États-Unis. Netanyahou a cependant réussi à rallier une partie du Congrès, notamment les républicains, à sa cause, en soulignant les dangers que l’Iran représentait pour la sécurité d’Israël et du Moyen-Orient.
Cette période a marqué un point bas dans les relations entre Israël et les États-Unis, mais elle a également démontré la capacité de Netanyahou à jouer sur les divisions internes américaines, notamment entre le Congrès et la présidence, pour défendre les intérêts d’Israël.
L’ère Trump : un allié inconditionnel
L’arrivée de Donald Trump à la présidence en 2017 a marqué un tournant dans les relations entre Netanyahou et les États-Unis. Contrairement à Obama, Trump s’est montré beaucoup plus favorable aux politiques de Netanyahou, notamment en ce qui concerne l’Iran et les colonies israéliennes. Dès son entrée en fonction, Trump a entrepris de démanteler l’accord nucléaire iranien, satisfaisant ainsi l’une des principales demandes de Netanyahou.
L’un des gestes les plus symboliques de l’ère Trump a été la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem en 2018. Cette décision, saluée par Netanyahou et sa base électorale, a été largement critiquée par la communauté internationale, qui y a vu un coup porté aux efforts de paix israélo-palestiniens. Toutefois, pour Netanyahou, ce geste a renforcé son image de leader capable de défendre les intérêts d’Israël sur la scène internationale, même contre l’opinion mondiale.
Sous Trump, les États-Unis ont également fermé les yeux sur l’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie et sur les appels de Netanyahou à annexer des parties de ce territoire. Cette période a été marquée par une coopération étroite entre les deux pays, Trump et Netanyahou se félicitant mutuellement pour leurs réalisations respectives.
Une dépendance stratégique ou une manipulation habile ?
L’une des questions centrales concernant la relation entre Netanyahou et les États-Unis est de savoir dans quelle mesure cette alliance repose sur une dépendance stratégique ou sur la capacité de Netanyahou à manipuler les intérêts américains. Sur le plan militaire, Israël dépend fortement de l’aide américaine, qui s’élève à environ 3,8 milliards de dollars par an. Cet argent est essentiel pour le développement des systèmes de défense israéliens, notamment le Dôme de fer, un système de défense antimissile largement financé par les États-Unis.
Cependant, Netanyahou a également su exploiter la politique intérieure américaine pour défendre les intérêts d’Israël. En cultivant des alliances solides avec les républicains et en s’alliant avec des figures influentes de la droite américaine, Netanyahou a réussi à contourner les moments de tensions avec des administrations plus critiques, comme celles d’Obama. Son habileté à jouer sur les divisions internes américaines a renforcé sa position, tout en rendant Israël de plus en plus dépendant de l’appui américain pour sa sécurité.
Les répercussions de la relation avec les États-Unis sur la scène internationale
Bien que la relation entre Israël et les États-Unis soit un atout stratégique majeur pour Netanyahou, elle a également eu des conséquences diplomatiques importantes. Le soutien inconditionnel des États-Unis a isolé Israël sur la scène internationale, notamment en Europe et au sein des Nations Unies. De nombreux pays européens ont critiqué les politiques de colonisation de Netanyahou, et les tentatives de parvenir à une solution à deux États ont été minées par l’alignement des États-Unis sur les positions israéliennes les plus intransigeantes.
La relation entre Netanyahou et les États-Unis a également eu un impact sur les relations d’Israël avec le monde arabe. Bien que les accords d’Abraham aient normalisé les relations entre Israël et plusieurs États arabes, la question palestinienne reste un point de discorde majeur dans la région. Le soutien américain à Israël a renforcé l’idée que les États-Unis ne sont plus un médiateur impartial dans le conflit israélo-palestinien, ce qui a affaibli la crédibilité de leurs efforts diplomatiques dans la région.
Conclusion : une relation complexe et asymétrique
La relation entre Benyamin Netanyahou et les États-Unis est l’une des plus importantes et des plus complexes de la politique étrangère israélienne. Si elle repose sur des intérêts stratégiques communs, elle est également marquée par la capacité de Netanyahou à manipuler les dynamiques politiques internes aux États-Unis pour renforcer sa propre position. Cette relation a permis à Netanyahou de défendre les intérêts d’Israël, mais elle a également conduit à un isolement diplomatique croissant sur la scène internationale.
Alors que Netanyahou continue de jouer un rôle clé dans la politique israélienne, la question de savoir comment cette relation évoluera avec les administrations futures, en particulier celles qui pourraient être moins favorables à Israël, reste ouverte. La dépendance d’Israël à l’égard des États-Unis pour sa sécurité et son développement pourrait devenir un défi si les relations entre les deux pays devaient se détériorer, ou si Netanyahou perdait son influence sur la scène politique américaine.
✒️ M. Badr CHOUFFAI
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